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languedeboisconnaispas

Ce blog est un espace d'expression courtoise et libérée afin de dire tout haut ce que nous pensons tout bas du monde du travail.

Décider de partir, de quitter sa maison, son village, sa ville, son pays, ses proches, ses amis...

Les paroles de cette magnifique chanson d'Alain Barrière me viennent à l'esprit à l'écriture de ce billet au moment où "Partir ?" est la question que nous pouvons nous poser, en pleine mondialisation avec un élargissement des frontières des pays pour ne pas dire effacement, comme jamais...

"Partir

Sachant seulement un matin qu'il faut partir
Ignorant tout de ce que sera l'avenir
Partir au loin pour un ailleurs

Partir
Pour d'autres cieux, d'autres soleils, d'autres matins
Partir comme une ombre brisée sur le chemin
Partir en y laissant son coeur

Partir
Quitter sa ville, son village, sa maison
Quitter sa terre, ses racines, ses chansons
Partir pour un monde meilleur..."

Pourquoi s'entêter à nier les évidences, les faits. Le monde d'aujourd'hui et de demain ne sera plus celui d'hier, non pas pour partie mais dans sa globalité.

Les eldorados ne seront plus les mêmes. La migration ne se fera plus des pays pauvres vers les pays riches mais des pays riches qui s'appauvrissent vers les pays pauvres qui s'enrichissent en se développant à vitesse grand V.

Croire que nous pourrons rester plus longtemps dans nos villages, nos villes, nos régions, notre pays est un non sens, si nous ne voulons pas nous exposer au pire, à la précarité. Ce qui nous attend en termes de pertes d'emplois est cataclysmique. Comment imaginer une seconde que les entreprises vont décider d'un coup de sacrifier leur compétitivité pour faire du social, au risque d'emporter des millions de personnes dans leur chute car la concurrence mondiale est sans pitié ? Il n'y a que les politiques pour le faire croire... Et non seulement, elle est sans pitié la concurrence mais a pris de nombreuses longueurs d'avance dans un pays qui a sous-estimé les conséquences de la mondialisation empêtré qu'il était dans son instabilité politique et l'aggravation de sa dette publique suite à des dépenses orgiaques...

Parce que c'est bien ce qui nous guette en France en toute objectivité, malgré la résistance offerte par les nouvelles technologies. Il n'y aura plus de place pour les entreprises qui s'entêteront à produire en France, là où la pression fiscale est la plus importante, parce qu'elles ne feront plus le poids face à des entreprises étrangères nettement plus compétitives, capables de nous imiter et même de faire mieux dans des secteurs d'activité longtemps considérés comme nos fleurons.

Et quand les entreprises étrangères ont voulu prospérer dans notre pays et y créer des emplois, elles se sont heurtées aux tumeurs de la France : la fiscalité et les grèves seuls moyens d'être entendus dans ce pays...

Alors et même au prix de grands déchirements, nous devons nous préparer à partir. D'autres sont obligés de quitter leurs terres, leurs pays dans des conditions bien plus dramatiques.

Le savoir-faire de la France ne sera plus apprécié depuis la France mais à l'étranger où il s'exercera. Et les débouchés sont inestimables. Créer de la valeur sur des continents comme l'Afrique tout en respectant les coutumes des pays est une urgence absolue car le monde ne peut pas être puissant sans une Afrique puissante. Voilà l'un des enjeux du monde de demain.

La carte de l'humain dans le monde sera profondément modifiée. De sédentaires, nous deviendrons des nomades. La mobilité ne sera pas que technologique, elle sera humaine.

Il nous faut l'accepter dès maintenant. C'est inéluctable. Les armoires remplies de pansements sociaux vont se vider à vitesse grand V.

Il est de notre devoir d'agir et de partir tant que nous le pouvons, tant que la santé nous le permet. C'est être solidaires que de partir. Il n'y a aucune lâcheté à quitter son pays pour lui éviter le pire, en ayant sur son sol une misère grandissante.

Notre richesse est dans notre coeur et dans notre tête. Portons-là en dehors des frontières pour faire des heureux partout, y compris nous.

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